Les Mercredis du Cercle Freudien

Programme de l’année 2009

 

Maison Mansart : 5, rue Payenne 75003 PARIS à 21h15

 

Articulés autour du thème de l’année : « L écriture et la psychanalyse », Les Mercredis sont, depuis les débuts du Cercle Freudien, le lieu où s’élaborent en commun les avancées de chacun.
Ils constituent un espace de travail, de rencontre et d’échange propre à former et entretenir les liens fondant une communauté psychanalytique.

Cette soirée est ouverte à celles et à ceux qui s’intéressent au travail en cours et qui souhaitent faire connaissance avec notre association.

Participation aux frais : 8 euros

 

Après « le mal » et avec entre autres pour horizon le colloque de 2010, le C.A. vous propose pour 2009 le thème suivant :

« L’ÉCRITURE ET LA PSYCHANALYSE »

Le mal colle à la lettre : en souffrance ou en travers, son trajet nous poursuit. Mais le rebut littéral, au feu du transfert, n’est-il pas aussi ce qui peut entamer la majesté du symptôme, la cruauté du collectif et les passions de l’être ?

 

 Mercredi 14 janvier 2009

« Quelques conséquences du discours capitaliste » Philippe Beucké

Lorsque Lacan dans les années 1968/1973 établit les quatre discours, il nous laisse quelque indication et une formalisation relative à un cinquième : le discours capitaliste . Celui-ci, dans sa rupture aux quatre autres est bien peu interrogé .Quel embarras nous saisit ? Nous essaierons de montrer sa pertinence et surtout son actualité quant aux effets pour le sujet. Comment la psychanalyse, qui est dans son essence politique, peut elle alors s’en servir et maintenir le vif de la découverte freudienne ?

Présidente de séance : Michèle Mayer-Adrien

 

Mercredi 4 février 2009 

« L’oral, c’est pas l’écrit ! » Claude Rabant

De l’inscription à la parole et retour, l’étrangeté du nom, et autres étrangetés…
Président de séance : Michel Hessel

 

Mercredi 4 mars 2009

Annie Tardits

Président de séance :Jean-Jacques Blévis

 

Mercredi 18 mars 2009

 « Le Désir au risque de l’écriture »

Anne DUFOURMANTELLE

Président de séance : Yves Richard

Anne Dufourmantelle  est philosophe et  psychanalyste, éditrice et enseignante, notamment à l’Institut des hautes études en psychanalyse.
Son premier ouvrage : « La vocation prophétique de la philosophie » paru en 1997,  a obtenu le prix de philosophie de l’Académie française.
Le plus récent : En cas d’amour, sous-titré « psychopathologie de la vie
amoureuse », paru il y a seulement un mois, est déjà en cours de réimpression.

Bibliographie
En cas d’amour. Psychopathologie de la vie amoureuse. Manuels Payot, 2009.
American philo. Entretien avec Avital Ronell. Stock, 2007.
La femme et le sacrifice. D’Antigone à la femme d’à côté. Denoël, 2006.
Blind date, sexe et philosophie. Calmann-Lévy, 2003.
Une question d’enfant. Bayard, 2002.
Du retour. Entretien avec Antonio Negri. Abécédaire biopolitique. Petite bibliothèque des idées (Hachette), 2002.
La sauvagerie maternelle. Calmann-Lévy, 2001.
Parcours. Entretien avec Miguel Benassayag. Engagement et résistance, une vie. Petite bibliothèque des idées (Hachette), 2001.
De l’hospitalité. Entretien avec Jacques Derrida. Petite bibliothèque des idées (Hachette), 1997.
La vocation prophétique de la philosophie. Cerf, 1997. Prix de philosophie de l’Académie française, 1998.

 

Mercredi 1er avril 2009

« La fabrique du creux » Michel HESSEL

Présidente de séance : Isminie Mantopoulos

« LA FABRIQUE DU CREUX »

Ouïr  –  répéter  –  inscrire  –  lire  –  éprouver.
Pc     – S, S’,S’’ –    Ics       –   pcs –   cs (Motricité)

Qu’est-ce que c’est que cette pratique vocale qui ne va pas sans un travail des inscriptions ?

La psychanalyse s’adosse à l’écrit pour s’effectuer, s’élaborer et se transmettre.

Mais comment s’orienter entre l’archive corporelle et le corpus des savoirs, entre la métaphore littérale pour les bords pulsionnels et le dispositif feuilleté des surfaces de mémoire ?

Du mal à écrire au mal écrit du symptôme, on saisira le rêve comme passerelle d’une écriture accomplie.

Des avatars du désir de savoir à l’arrimage à l’ombilic, en tant que clef des champs du secret comme « point de fuite », on tâchera de rendre raison d’une obstination à guérir. Guérison d’un type spécial que celle qui prend l’allure d’une cure de réveil.

Il s’agit de faire rendre les armes aux catégories inertes de l’évidence au profit de corps vivants rendus au présent de l’acte et de l’éprouvé.

 

Mercredi 29 avril 2009

« Le courage d’écrire » Olivier GRIGNON

Présidente de séance : Danielle Rivière

Olivier Grignon est psychanalyste, membre fondateur du Cercle Freudien.

Il préside actuellement notre association.

Vous trouverez plusieurs textes de ses interventions et conférences sur ce site, aux rubriques « Textes et documents » et « Archives ».

Son livre « Le corps des larmes« , publié chez Calmann-Lévy en 2002, a reçu le prix Oedipe de cette même année.

 

Mercredi 6 mai 2009

« Façon(s) d’écrire, façon(s) de vivre, façon(s) d’être…psychanalyste »

Annie GUÉRINEAU

Président de séance : Michel Hessel

 » Façon(s) d’écrire, façon(s) de vivre, façon(s) d’être…psychanalyste » 
Si l’écriture de la psychanalyse a sa singularité, en quoi consiste-t-elle ?
D’où s’origine-t-elle ?
Le détour ou passage par des écritures autres, soit d’autres formes d’écriture
(scénique, par ex.), participe-t-il à l’ouverture de notre position ?
En quoi ces formes correspondent-elles ?

 

Mercredi 3 juin 2009

« Une écriture sans sujet » – Claude LECOQ

Président de séance : Yves Richard

 

Mercredi 17 juin 2009

« L’écriture et la dette au texte » – Daniel DESTOMBES

Président de séance : Olivier Grignon

« L’écriture et la dette au texte » 

Commentant le texte du Veda, Charles Malamoud écrit « L’homme, dés l’instant où il naît, et du fait même qu’il naît, est un être endetté (…). On règle sa dette envers le texte, en l’apprenant.
L’homme qui s’approprie le texte, se donne un corps fait de mots et de rythmes poétiques : le débiteur, quand il s’acquitte de sa dette envers le texte, se libère de l’endettement, mais c’est pour devenir consubstantiel au texte. C’est si vrai que dans la tradition védique, dés que son fils est né, le père le prends sur ses genoux, lui murmure à l’oreille le nom qui sera le sien; mais en plus, il lui donne un nom secret, en vérité connu de tous, il lui dit  » tu es Veda ».
Ce texte me servira de rampe de lancement pour aborder la question  » Psychanalyse et écriture ».
Ce que j’écris, je ne le suce pas de mon pouce. Mon écriture est forcément pétrie de ce que d’autres ne cessent de me transmettre, ces autres pouvant être :
– les auteurs des textes de l’humanité, parmi lesquels notamment, des psychanalystes passés et présents, qui m’incitent à une perlaboration incessante.
– mais aussi, sur un mode différent, les patients que j’écoute et qui fabriquent au jour le jour leur texte en me l’adressant, dans le transfert que je consens à soutenir.
Ma propre écriture tente d’acquitter la dette aux textes reçus, en essayant de les accueillir d’abord, pour ensuite faire rebondir leur question. « Ce que tu as hérité de tes pères, (et de quiconque te transmet un texte), gagne-le.
Gagne-le et transforme-le. Transforme-le, en prenant et en écartant, en écrivant ton propre texte, et ainsi, libère-toi de l’endettement, accroît et renouvelle le corpus commun.
S’agissant de l’écriture des psychanalystes, une distinction paraît à faire entre deux écritures :
– celle qui concerne la perlaboration des grands textes fondateurs,
– celle qui se fabrique, à même le transfert, à travers les échanges langagiers de la séance.
Poser cette différence, n’est-ce pas chercher à affirmer une écriture spécifique dans l’oralité ?

 

Mercredi 7 octobre 2009

« Écritures de la psychanalyse » – Alain DENIAU

Présidente de séance : Michèle Mayer-Adrien

Freud écrit en présentation du chapitre VI  Le travail du rêve : « Pensées et contenu du rêve s’offrent à nous comme deux présentations du même contenu en deux langues distinctes ».
Plus loin, il ajoute : « Le contenu du rêve est donné en quelque sorte dans une langue en images ».  Cette dimension de rébus a été la première tentative pour écrire la psychanalyse. Le trait d’esprit en est le prolongement dans la langue. Freud s’étonne que ses cas soient lus comme des romans. C’est aussi son écriture qui est celle d’un artiste, d’un écrivain. Le psychanalyste est-il un écrivain rentré ?
Lacan parvient à écrire dans la rigueur. Son écriture, si décriée, rend-elle compte de la psychanalyse ou de sa conception de la transmission de l’inconscient ? Suivre son évolution dans  l’écriture devient alors suivre l’histoire de la construction de la théorie freudienne.
Chaque analyste qui écrit rencontre ces différentes options fuyantes et insistantes.

 

Mercredi 21 octobre 2009

« D’une scène à l’autre, enjeu et pulsion de mort »

Fabienne ANKAOUA

Président de séance : Olivier Grignon

La scène théâtrale, lieu d’une autre scène, ne serait-elle pas le lieu de lutte du comédien pour sortir du rêve et résister comme l’énonce Freud, à l’aspiration vers la mort. Ne serait-il pas celui en qui la mort espère, mais « une mort qui n’enlèverait pas tout sens à la vie » ? (Levinas)
S’il tente de répondre à l’appel de la nuit, il est aussi celui qui se présente, corps vivant, passeur de traces pré-inscrites qu’il révèle, au risque du vide et de sa propre disparition.
Entre révélation à venir et représentation (Mimesis), ne pose-t-il pas
la question de comment ça s’écrit ou comment le rapport sexuel ne cesse de ne pas s’écrire ?

 

Mercredi 18 novembre 2009

« Peu importe les lettres, pourvu qu’elles écrivent le nom »

Marie-Josée Sophie COLLAUDIN

Président de séance : Michel Hessel

À propos de ces moments de cure d’enfants arrivés sans langage où jaillissent les premiers traits, souvent avant les premiers mots, et de ces mouvements obscurs du transfert de cures d’adultes où l’analysant produit dessins, peintures ou écrits qu’il adresse à son analyste, nous tenterons de parler de ce qui permet l’inscription pour un sujet, dans le transfert, d’une part de réel, donc de ces moments où la lettre prend corps.

 

Mercredi 2 décembre 2009

« Nécessité du symptôme-contingence de l’écriture »

Daniel WEISS

Président de séance : Yves Richard

Pour la psychanalyse, le symptôme révèle la nécessité : il ne cesse pas de s’écrire. Cela s’impose dans l’expérience et constitue un des traits qui spécifie notre discipline. Certains analysants se retrouvent pourtant aux prises, non sans une grande angoisse, avec le risque de l’effacement du symptôme, dès lors qu’ils s’engagent dans ce processus de lecture-écriture qu’est une analyse. Il arrive parfois que l’acte d’écrire – entendu ici au sens le plus immédiat d’inscription (des rêves, des associations, du contenu des séances) – vienne tenter de parer aux conséquences de cette possibie disparition du symptôme.
Je prendrai appui sur certains fragments d’une analyse pour essayer de questionner la façon dont le corps s’excrit (cf. Jean-Luc Nancy, Corpus) avec le symptôme, mais peut-être aussi parfois avec l’écriture.

 

Mercredi 16 décembre 2009

« Écriture ou psychanalyse » – Catherine MILLOT

Président de séance : Claude RABANT