Pierre Boismenu
Amour/Encore

 

Amour/Encore

Lecture du séminaire Encore de Lacan
dans l’après-coup d’un g
roupe de travail autour de la question amour et analyse 
2017-2019

 

Pour s’orienter, on peut partir des présuppositions suivantes :

1-Il n’y a pas à croire y débusquer une« théorie » lacanienne de l’amour : il n’y a pas de Vérité (ni de toujours, ni enfin révélée) de l’amour mais seulement des varités, des variations de sens sur ce signifiant, selon les moments du parcours analysant du séminariste et les contextes d’énonciation. C’est certes un peu le cas de tous les (supposés) « concepts » lacaniens, mais avec l’amour, c’est si l’on peut dire « encore plus vrai » : inévitablement mis en jeu depuis Freud dans le champ de l’analyse (transfert,…), ce nuage de(s) sens ne se laisse réduire ni par le concept, ni par le mathème, ni par l’acte, sinon par le  poème, et encore… (car il ne l’arraisonne pas mais le diffracte); « quelle qu’elle soit, l’expérience amoureuse est celle de sa propre limite » dit J.Allouch à la première page de L’amour-Lacan.

2-AvantEncore, il est maintes fois question d’amour, plus ou moins furtivement, les 250 premières pages de L’amour Lacanen suivent méticuleusement les occurrences éclatées. La dominante y est incontestablement celle de l’amour trompeur : non seulement il n’y a pas de vérité de l’amour mais l’amour contrevient à la vérité (n’en déplaise à « l’amour de la vérité » du philosophe). Et en l’occurrence (pour le dire vite) il l’est, trompeur sur la marchandise qu’il promet (de faire un avec l’autre, ou l’Autre), de ceci qu’il ne cesse de retomber dans la nasse du narcissisme engageant dans des impasses quand il s’agit comme en analyse d’avoir accès à ce qui commande le  manque (éthique du désir et objet a en cause).

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Amour encore