Discutant : Richard Broda

Président de séance : Pierre Boismenu

Dans le cadre du cycle de conférences du C.F consacrées à « De quoi être fou ? » et avant le colloque « Monde de la folie, folie du monde », nous aurons le plaisir d’accueillir Christiane Lacôte-Destribatspour son livre « Passage par Nadja » éd Galilée.

Qui n’a pas été ému par la lecture de « Nadja » d’André Breton (1928,1963) ? Ce livre montre le rapport complexe de Breton à l’amour à la folie ; y émerge aussi la pratique du collage dans le récit.

 Nadja avait été l’occasion d’une rencontre avec l’énigme incarnée de La femme, ce qu’il cherchait avant tout dans les relations amoureuses. Or leur relation dyssymétrique ne dura que 9 jours (Octobre 1926), laissant la place à une amitié de plus en plus lâche. A. Breton se lassait déjà alors qu’il était tout pour Nadja, un Dieu, un soleil. Six mois plus tard, le délire se déclara qui conduisit Nadja à être internée. Breton se retrouva alors comme devant un abîme dont il s’écarta par la grâce de ses amis, dont Aragon, qui l’invita au Manoir d’Ango. Il y écrira « Nadja ».

Nous pourrons demander à Christiane Lacôte-Destribats de quoi est fait le « malentendu » entre Nadja et A.Breton, puis  de nous éclairer sur la radicalité de l’écriture de « Nadja » par un André Breton attiré par le contact de la folie, y compris la sienne propre .

Autant de questions brûlantes autour de le folie, l’amour, le langage et la création promus par le mouvement surréaliste auquel Lacan fut sensible à ses débuts au moment de la publication de sa thèse (1936), entrainant avec lui une pléiade de psychiatres et de psychanalystes.

Il y a encore bien des leçons à tirer de l’enseignement de la folie et de son écriture.