Mercredi 3 mars 2021 à 20 h 30
Yaëlle SIBONY-MARLPERTU – Pour son livre « Se défaire du traumatisme »

 

 

Mercredi 3 mars 2021, 20h30
10 Passage Montbrun 75014 Paris
et sur ZOOM

Yaëlle SIBONY-MARLPERTU

Pour son livre « Se défaire du traumatisme »
aux éditions Desclée de Brouwer

Discutante Nicole Sorand

Il y a deux ans, lors d’une rencontre franco-américaine consacrée aux « Échecs de la psychanalyse », je vous avais fait part de réflexions nées de mes lectures outre-Atlantique (Dori Laub, Cathy Caruth, Arthur Blank). J’avais abordé l’expérience personnelle du psychiatre et psychanalyste Arthur Blank qui, dans les années 70, avait été en peine de trouver un clinicien capable d’écouter ses propres traumatismes rattachés à la guerre du Vietnam. J’avais aussi abordé ce qui conduisit à la même époque Dori Laub à réaliser l’importance des transmissions intergénérationnelles de traumas, tandis qu’il était psychiatre au front durant la Guerre du Kippour. Enfin, l’approche d’un individu comme descendant d’une lignée (me référant à Françoise Davoine et à Yolanda Gampel), héritier de traumas pouvant figer son existence, complétait cette réflexion sur la manière dont la psychanalyse est amenée à intégrer dans son corpus des repères que la clinique lui réclame concernant les traumas. 
À l’occasion de la sortie de mon deuxième ouvrage, Se défaire du traumatisme, je vous propose de reprendre cette réflexion. Je développe dans ce livre différents aspects de ce qui m’a conduit à établir ce dialogue avec eux et à poursuivre mes recherches sur ce sujet. J’y aborde certains fonctionnements de la mémoire traumatique ainsi que les réactions –de l’entourage, des professionnels, de la société– face aux victimes d’événements traumatiques. Enfin, je propose des repères cliniques pour aider un patient à « se reconstruire ». 
Afin d’échanger autour de nos expériences, je vous propose d’illustrer la nécessité de prendre en compte les spécificités des mécanismes traumatiques, qui brouillent les repères de chacun, victime, thérapeute, société, et poursuivent leur œuvre de destruction lorsqu’on ne parvient pas à les identifier et à en atténuer la force.