A Lille

 

 

Une participation de 70 euros est demandée pour l’ensemble de l’année aux personnes qui ne sont pas membres du Cercle Freudien. Ce versement donne accès à l’ensemble des séminaires et groupes de travail,

 

  • MAINTENIR  LE  LANGAGE  EN  VIE

Daniel DESTOMBES

L’invention de la Psychanalyse par Freud remonte à plus d’un siècle. Un corpus théorique s’est longuement édifié à travers les grands textes fondateurs et leur reprise par les successeurs. Pour que cette reprise soit ré-inventive, il importe que les fondateurs sachent éviter de transformer leur invention en une doctrine totalisante et que les successeurs sachent poursuivre l’invention, à travers d’incessantes reformulations.
Comme l’écrit Winnicott dans une lettre à Mélanie Klein de 1952

« Il est très important que votre travail soit reformulé par des gens qui font des découvertes par une voie qui leur est propre et les présentent avec leurs propres mots. C’est de cette façon seulement qu’on maintiendra le langage en vie. Si vous stipulez qu’à l’avenir seul votre langage sera utilisé pour rapporter les découvertes des autres, alors le langage mourra, ce qui est déjà en train de se produire dans la Société ».

Ces questions cruciales concernant la transmission et l’invention de la psychanalyse, sont également posées actuellement, dans d’intéressants débats entre des psychanalystes Lillois. L’un d’entre nous n’écrit-il pas :

« Il y a pour toute institution deux manières de devenir moribonde : par immobilisme, ressassement conservateur d’une lettre figée voire sacralisée, pure continuité sans conflictualité, ou à l’inverse, négation, oubli des fondements de son identité… qui aboutit à la confusion ».

Comment dans le travail que nous essayons de produire entre nous tenter d’éviter ce double écueil ? telle est la question que je voudrais poser dans le groupe de travail que je vous propose. Nous commencerons la recherche à partir de quelques textes qui nous ouvrent des pistes à travers les formulations de leurs auteurs, tout en faisant appel à nos propres formulations. Je pense notamment à 3 textes :

-la lettre de Winnicott à Mélanie Klein, du 17 novembre 1952, publiée dans Les Lettres vives, chez Gallimard, collection, Connaissance de l’Inconscient (citée ci-dessus).

-le livre de Freud « La technique psychanalytique », notamment les deux chapitres sur le transfert.

-Le premier chapitre du livre d’Alain Didier- Weill « Un mystère plus lointain que l’inconscient ». Le travail sur le texte de Alain Didier-Weill nous permettra notamment de faire un lien avec le travail produit ces dernières années dans le groupe du jeudi, autour du thème « acte analytique, acte poétique, acte humoristique ».

Le choix de ces trois textes est notamment destiné à favoriser une relance du travail autour de deux concepts remis à l’honneur dans les débats actuels dans l’Association Patou, à savoir les concepts d’inconscient et de transfert, que nous avons sans cesse à redéfinir et à réinventer.

Le groupe est ouvert à qui se sent intéressé par ces thèmes, sachant que notre recherche se fera sur le double plan de la théorie et de la clinique, chaque participant étant invité d’une part à relire les textes fondateurs, mais tout autant à mettre en circulation ses propres expériences et pensées.

La première séance aura lieu le jeudi 9 novembre 2017, à 20h30, 23 rue Malus à Lille. Nous y travaillerons la lettre de Winnicott à Mélanie Klein.

Les personnes intéressées, sont priées de me prévenir de leur venue par mail à : destombes-daniel@orange.fr ou par téléphone au 06 73 90 88 57.

Daniel DESTOMBES, membre de l’Association Patou et du Cercle Freudien.

 

 

  • LECTURE DU SÉMINAIRE DE J. LACAN
    L’ACTE PSYCHANALYTIQUE    1967/1968

Françoise TRÉMOLIÈRES

Cette année, faisant suite à la lecture du séminaire «  le Désir et son interprétation », nous avons pensé que la question de l’acte psychanalytique s’imposait, car cet acte quel est-il? N’englobe-t-il pas, déjà, plusieurs actes ? Tout d’abord celui du sujet qui décide d’entamer une analyse et va toquer à la porte d’un analyste (c’est une image), mais aussi celui du psychanalyste qui, après des entretiens préliminaires, va faire l’offre d’entreprendre une analyse. Donc derrière ça le désir, celui de l’analyste et celui de l’analysant. Et comme point d’appui et d’articulation, le transfert tout au long du parcours. Et la question qui anime notre travail, ici, c’est bien celle de la fin de l’analyse, du comment l’attraper cette fin et autour de quoi s’articule-t-elle avec, forcément, une chute à cette histoire, et pas n’importe quelle chute, chacun la sienne, bien sûr, mais, de toute façon, quelque chose des illusions et des idéaux tombera et, du même coup, le sujet-supposé-savoir, perdant consistance sera éjecté tel un « déchet ». Se pose alors la question de ce qui va pousser certain sujet à désirer ce devenir analyste et, en posant l’acte d’occuper cette place « d’objet cause du désir », aller se coltiner à cette chute, à ce devenir un déchet, à ce largage par l’analysant.

Cela n’est pas sans poser la question de la formation du psychanalyste.

Le groupe se réunit une fois par mois, le mercredi de 20h30 à 22h30
Nous vous proposons de commencer le mercredi 12 octobre 2016

Contact : Françoise Trémolières 06 81 66 39 82 

 

 

  • LECTURE DU SÉMINAIRE V DE J. LACAN

LES FORMATIONS DE L’INCONSCIENT

Michèle WEISS-VIERLING

Le groupe est actuellement fermé.
Michèle Weiss-Vierling 29, rue de l’abbé Lemire 59110 La Madeleine

 


  • QUE RESTE-T-IL DE NOS AMOURS…AVEC LA VERITE

Daniel WEISS

 

Freud considérait l’amour de la vérité comme fondamental, sinon fondateur : « …il ne faut pas oublier que la relation analytique est fondée sur l’amour de la vérité, c’est-à-dire sur la reconnaissance de la réalité et qu’elle exclut tout faux semblant et tout leurre » (« L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », Résultats, idées, problèmes T. II p. 263)

Pas d’engagement dans une analyse, en effet, sans appel à la vérité. C’est là le passage obligé, la condition nécessaire pour que l’expérience puisse s’entamer. La cure commence avec la supposition de l’inconscient, autrement dit la supposition d’un savoir permettant de rendre compte de la vérité du sujet. Et cela engendre de l’amour (de transfert).

De ce point de vue on pourrait considérer le temps liminaire comme la construction d’un espace de vérité recelant un savoir à prendre, et le procès de l’analyse comme la déclinaison des fictions donnant consistance à cette vérité du sujet.

L’expérience ne se limite pourtant pas à cela, sauf à s’éterniser. Son dénouement implique une mutation, un changement du rapport à la vérité : nécessaire au départ, elle passe à la contingence pour qu’un détachement puisse se produire. Est-ce là ce qui permet la sortie du transfert ou est-ce une conséquence du dénouement ?

Je me propose de reprendre certaines des questions posées par ce mouvement de la vérité menant de la nécessité à la contingence à partir de l’expérience clinique et en prenant pour points de repère un certain nombre de paradigmes que l’on doit à Freud et à Lacan :

Pour le premier, par exemple, l’opposition entre vérité matérielle et vérité historique.

Pour le second quelques affirmations parmi d’autres, qui scandent son enseignement :

« La vérité a structure de fiction »

« Moi la vérité je parle »

« On ne peut pas dire le vrai sur le vrai »

« La division irréductible entre savoir et vérité »

Nous préciserons les textes à travailler à mesure de notre avancée.

 

Ce séminaire est ouvert à celles et ceux qui souhaitent y participer.

Contact : daniel.weiss@club-internet.fr

Première séance le Mardi 27 septembre 2016

Au 23 de la rue Malus à Lille